LES FEMMES DANS L’ÉGLISE AUJOURD’HUI

Publié le par Albert Dugas

 Soeur Fernande Chiasson, n.d.s.c.
 
Dans le cadre de la journée internationale de la femme (8 mars), je lance un appel à l’optimisme et à l’espérance aux femmes qui souffrent de n’être pas à l’égalité de l’homme à l’intérieur de l’Église.
 
Femmes, réveillez-vous! Relisez les Évangiles et suivez le parcours et l’entourage de Jésus. Rappelez-vous que lors de la crucifixion, les disciples hommes ont fui. Les Évangiles rapportent tous que ce sont les femmes qui sont restées au pied de la croix.  Comme le souligne si bien Anselm Grün, moine bénédictin et docteur en théologie : «  L’Église, majoritairement composée d’hommes, a toujours eu du mal à accepter que les femmes aient été les premières à rencontrer le Ressuscité. Ce sont elles qui ont annoncé aux disciples la bonne nouvelle de la résurrection. Les anges, au tombeau, disent aux femmes, les premiers témoins de la résurrection : ‘Rappelez-vous comment il vous a parlé, quand il était encore en Galilée (Luc 24, 6)’. Pour les anges, ces femmes sont des témoins non seulement de la résurrection mais aussi des paroles de Jésus. »
 
De par notre psychologie et intuition féminines, nous avons le langage qui provient des entrailles. Nous avons à dire Dieu autrement que le vocabulaire figé de nos institutions qui ne rejoint plus la société contemporaine. Certaines expressions, certaines formules paraissent tellement attendues qu’elles restent sans effets et ne provoquent plus d’étincelles en nous. Le défi est donc de reprendre les textes bibliques et de les retravailler jusqu’à ce qu’ils prennent feu et nous transforment. 
 
L’Évangile n’est pas usé, mais c’est la manière de le dire qui ne rejoint plus les gens. Comme Francine Carillo, théologienne, mon grand souci est d’aider les gens en quête de sens et à reprendre souffle, afin qu’ils retrouvent l’élan, la force d’habiter leur vraie place et qu’ensemble nous restions dans l’élan du ‘royaumiser’ le monde, comme le dit si bien le philosophe Yvan Amar. Et pour se faire, il faut mettre l’ancrage dans plus grand que nous, en celui que nous appelons le Vivant, le Ressuscité.
 

Publié dans Église

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