Été temps privilégié de l’accueil.

Publié le par Albert Dugas

 
Lire : Lc 10, 38-42
 Texte de Albert Dugas
 
Cet évangile nous parle de Marthe et Marie qui reçoivent Jésus. Il tombe à point, c’est la saison où nous recevons la visite de la famille éloignée qui profite des grandes vacances pour nous rendre visite, c’est aussi la saison des touristes qui visitent nos régions. En plus, comme Acadiens, nous avons la réputation d’être accueillants. Tout cela fait que cet évangile nous ramener à notre quotidien. Cela est important parce que ces textes qui ont été écrits près de 2 000 ans passés doivent nous ramener à notre aujourd’hui si nous voulons qu’ils soient vivants, autrement cela demeurerait des histoires du passé sans grande importance.
 
Lorsque l’on reçoit, il y a beaucoup de choses à faire, il faut nettoyer la maison, préparer les repas, s’occuper des enfants. C’est alors qu’il est nécessaire de bien planifier afin de se garder du temps pour nos invités. Imaginez-vous que les invités soient là et que vous ne puissiez pas leur parler ou vous rapprocher d’eux parce que vous êtes trop occupés à préparer les repas ou à faire l’entretient de la maison, ce serait une insulte et une grave impolitesse. C’est un peu ce que nous présent l’évangile d’aujourd’hui. Jésus est de passage et Marthe l’a invité chez elle. Elle a une sœur, Maire, qui elle s’assoie au pied de Jésus pour l’écouter alors que Marthe, qui semble être la maîtresse de maison, n’a pas le temps, elle est trop prise par le service, nous dit l’évangile. En plus, elle s’impatiente contre sa sœur, Marie, et dit à Jésus : ça n’a pas de bon sens, Marie ne m’aide même pas avec tout ce que j’ai à faire. Elle crois peut-être que Jésus va l’approuver et dire à Marie –va donc aider ta sœur, tu vois bien qu’elle a beaucoup à faire. Si c’est qu’elle attendait elle a dû être déçu car voici ce que lui répond Jésus : "Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour tant de choses." Ta sœur Marie a choisi ce qui était le mieux à faire, elle a décidé de prendre du temps pour être avec moi, pour m’accueillir. Jésus en toute délicatesse, fait le reproche à Marthe de ne pas prendre du temps pour lui, pour l’accueillir.
 
Dans nos vies personnelles, nous pouvons nous questionner à savoir si le Seigneur ne pourrait pas nous faire le même reproche. Il pourrait peut-être nous dire comme à Marthe "tu t’inquiètes et tu t’agites pour tant de choses." Parfois, nous nous énervons tellement dans notre service et notre travail que cela nous laisse vide, que ce soit à la maison ou dans la communauté, alors que nous devrions trouver le Seigneur dans nos actions de chaque jour.
 
Même la prière peut devenir une façon de s’agiter comme Marthe ; on est tout à la récitation de ses prières, on multiplie les paroles pour présenter cent fois les mêmes inquiétudes au Seigneur ; alors que prier, c’est prendre le temps d’écouter, de méditer en silence la parole de Dieu, c’est faire taire nos désirs pour ne prêter attention qu’à Dieu. Ce qui peut nous paraître étrange, c’est que dans certaines religions non chrétiennes, les gens apprennent à trouver la paix et parviennent à la véritable sérénité, alors que nous, nous voulons entrer dans nos prières avec toutes nos préoccupations. Nous terminons alors la prière sans les avoir abandonnées.
 
En écoutant Jésus, Marie a découvert la paix, elle a découvert la sérénité qu’elle cherchait.
 
Durant cette période des grandes vacances, ouvrons nos portes et nos cœurs à ceux qui nous visitent, parents amis touristes, afin de nous mettre à l’écoute de la présence de Dieu qui habite en chacun de nous.
 
Je terminerai en vous citant un texte du Père Zoël Saulnier.
 
Être en vacances, c’est entrer dans un temps de repos, c’est rejoindre une dimension de la vie qui souvent est négligée car le travail parfois nous bouffe, car nous devons produire et performer dans une société qu’on enrichit de notre travail. Mais voilà que les vacances viennent non pas pour interrompre la vie, mais pour la rendre plus belle. Pour éveiller en nous des élans de contemplation, d’admiration souvent endormis parce que tout nous bouscule dans un rythme endiablé de la vie.
Au cœur de ce temps de l’été et de vacances, la spiritualité ne fait pas relâche car elle est comme le souffle, la respiration de mon être. Cette dimension spirituelle de ma personne se vit au cœur des vacances dans une liberté comme une voile gonflée par le souffle même de Dieu, ce souffle de mes origines.
 
Même en vacances, on est jamais seul. En m’accompagnant dans mes vacances, si c’était un moment où Dieu prenait le visage de la beauté pour me dire son AMOUR d’une nouvelle façon!
 
Bonnes vacances!
 
 
 
 
 

Publié dans Spiritualité

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